Le cimetière royal d’Imogiri, également connu sous le nom de Pasarean Imogiri, est l’un des sites les plus sacrés de Java, en Indonésie. Situé à environ 17 kilomètres au sud-est de Yogyakarta, ce cimetière est le lieu de repos final des rois et des familles royales des sultanats de Mataram, Yogyakarta et Surakarta.
Il offre un aperçu fascinant des traditions royales javanaises, de l’architecture sacrée et des pratiques religieuses.
Le cimetière royal d’Imogiri a été fondé par Sultan Agung, le troisième roi du Sultanat de Mataram, qui régna de 1613 à 1645. Sultan Agung choisit cet emplacement pour y construire son propre tombeau ainsi que ceux de ses descendants royaux.
La construction du cimetière a débuté en 1632 sous la direction de Sultan Agung lui-même. Les structures sont influencées par l’architecture javanaise traditionnelle, avec des éléments hindouistes et islamiques.
Selon la légende, Sultan Agung a choisi l’emplacement d’Imogiri car il aurait eu une vision divine indiquant que ce lieu était béni et approprié pour un cimetière royal.
Pour accéder au cimetière, les visiteurs doivent gravir une longue série de marches en pierre, souvent considérées comme un acte de pèlerinage. Il y a 345 marches menant au sommet de la colline où se trouve le cimetière principal.
Le cimetière est divisé en plusieurs cours, chacune séparée par des portails sacrés appelés « gapura ». Les portails sont richement décorés et symbolisent la transition entre les différents niveaux spirituels.
Les tombeaux des sultans et de leurs familles sont situés dans des salles spécifiques appelées « pesarean ». Chaque salle est réservée à une lignée royale particulière.
Le tombeau le plus vénéré est celui de Sultan Agung, situé au centre du cimetière. Ce tombeau est un lieu de pèlerinage pour de nombreux Indonésiens, en particulier pendant les jours saints islamiques.
Les visiteurs du cimetière d’Imogiri doivent porter des vêtements traditionnels javanais, appelés « kain ». Les hommes portent un « blangkon » (coiffe traditionnelle) et les femmes portent un « kebaya ».
Bien se renseigner concernant les jours et les horaires d’ouverture car le site n’est pas toujours ouvert au public.