L’archipel Indonésien compte quelque 17.000 îles et îlots eux-mêmes rassemblés en sous archipels. Superficie : 1 904 443 km², soit environ 3 fois la France.
Au nord et d’ouest en est, les Grandes îles de la Sonde sont les plus étendues du pays :
Sumatra, Bornéo, (dont la partie nord appartient à la Malaisie) et Sulawesi qui concentre autour d’elle l’archipel des Célèbes.
Dans l’enfilade de la longue et étroite Java situé sous Bornéo, suivant un demi-arc
bombé vers le sud-ouest, s’alignent les Petites îles de la Sonde : Bali, Lombok, Sumbawa, Sumba, Flores et Timor.
Plus à l’est, d’autres îles dont les Moluques et enfin West Irian sur la partie occidentale de l’île de la Nouvelle-Guinée, avec sa frontière rectiligne qui sépare l’île en deux avec la Papouasie.
De par sa situation sur un point de jonction tectonique, l’archipel est très montagneux : à Sumatra, le Kerinci s’élève à 3.800 m ; à Java, le Semeru à 3.676 m. Le point culminant de l’Indonésie se trouve en Irian Jaya (Puncak Jaya 5.030 m).
L’Indonésie connait une intense activité volcanique et sismique. Près de 150 volcans actifs, dont le Krakatoa (dans le détroit de la Sonde) et le Tambora (sur l’île de Sumbawa). La grande plaine orientale de Sumatra, la plaine méridionale de Borneo et les plaines septentrionales de Java font exception. Deux arcs, ou guirlandes, s’enroulent presque complètement autour du «socle de la Sonde» : l’arc interne, de Sumatra à Flores et Banda ; l’arc externe, de Nias et Mentawai jusqu’à Sumba, Timor, Céram et Buru.
Si d’immenses forêts tropicales recouvrent les deux tiers du pays. La côte est de Sumatra et une partie de la côte nord de Java sont marécageuses et couvertes de mangroves. L’Indonésie compte aujourd’hui près de 320 parcs nationaux.
Randonnées pédestres à travers les rizières et les forêts, ascension des volcans (trekking), promenades à moto, à vélo, en 4X4… Ou escapade à bord d’un prao (bateau traditionnel), snorkelling et plongée dans les fonds marins, sports et activités nautiques: surf, body board, planche à voile, rafting, saut à l’élastique..
Les paysages de l’Indonésie offrent des possibilités illimitées !
L’Indonésie est la 2e zone de biodiversité du monde. La forêt tropicale couvre encore 60% de la surface du pays.
On y trouve en abondance, parmi bien d’autres essences, l’ébène, le teck, le santal… Et 28 000 espèces de plantes florales, dont 2 500 orchidées. Au nombre des stars de la flore, signalons la Rafflésie, une fleur parasite qui peut mesurer 1 m de diamètre et peser 10 kg (c’est la plus grande fleur simple du monde). Mais aussi l’eucalyptus arc-en-ciel (Eucalyptus deglupta) ; l’Arum titan (Amorphophallus titanum), dont l’inflorescence atteint 2 m de hauteur…
La ligne Wallace partage l’Indonésie en 2 zones biogéographiques. A l’ouest (Sumatra, Java, Bali et Bornéo), une faune sud-est asiatique et, à l’est, une faune océanienne, caractérisée, entre autres choses, par une implantation tardive et incomplète des mammifères placentaires.
A la première (dite sundanaise) appartiennent le Tigre de Sumatra, la Panthère de Java, les Rhinocéros de Sumatra (2 cornes) ou de Java (1 corne), l’orang-outang (Bornéo, Sumatra), le nasique, les Eléphants de Bornéo ou de Sumatra ; ou l’Etourneau de Bali (Leucopsar rothschildi) et le Pluvier de Java.
A la seconde appartiennent, par exemple, l’Anoa des montagnes (Bubalus quarlesi), le Babiroussa des Célèbes, le Tarsier fantôme, le Crocodile à double crête (marin), le Dragon de Komodo, le Mégapode maléo… Le sucre volant (Petaurus breviceps), le Dendrolague de Goodfellow (un kangourou sylvestre), Dasyurus spartacus (un grand chat marsupial) et plein de chauves-souris vivent en Irian Jaya, mais la spécialité de l’île, ce sont les oiseaux : Paradisier petit-émeraude, Casoar à casque, Goura de Victoria, Calao papou, Pitohui bicolore, Aigle de Nouvelle-Guinée, Cacatoès à huppe jaune…
L’Indonésie abrite 515 mammifères (dont 39% sont endémiques), 1 531 espèces d’oiseaux (dont 26% sont endémiques), etc.
Sumatra entretient de très beaux parcs nationaux, dont le plus accessible est le Gunung Leuser National Park, 10 000 km² au nord de l’île. Un sanctuaire pour l’orang-outang y est installé. Le principal parc de Java est celui d’Ujung Kulon ; situé au sud-ouest de l’île, il abrite une soixantaine de rhinocéros et la rare Panthère de Java, qui a un taux de mélanisme (robe noire) élevé.
En Indonésie, les températures moyennes sont de 28 °C le long des plaines côtières, 26 °C dans les terres et de 23 °C dans les montagnes. Prévoyez malgré tout un lainage pour l’ascension très matinale des volcans et pour la climatisation dans les hôtels et dans les véhicules.
Les températures varient peu au cours de l’année, de même que la longueur des jours : le soleil se lève en général vers 6h, et se couche vers 18h.
De manière générale, il y a une saison sèche (de juin à septembre), et une saison des pluies (de décembre à mars)… Les orages éclatent, souvent en fin d’après-midi ou dans la nuit, en trombes chaudes et violentes. Ils « lavent » le ciel, qui est ensuite complètement bleu ou scintillant d’étoiles.
L’ouest de Sumatra, Java, Bali, à l’intérieur de Bornéo, Sulawesi et Irian Jaya sont les régions humides de l’Indonésie, avec des précipitations de plus de 2000 millimètres par an. Cette humidité provient nn partie, des hautes montagnes qui emprisonnent l’air humide. La ville de Bogor, près de Jakarta, affirme avoir le nombre le plus élevé du monde de tempêtes et de pluie par an, 322 jours. D’autre part, les îles les plus proches de l’Australie – y compris la province de Nusa Tenggara et l’extrémité orientale de Java – ont tendance à être sèches. Certaines zones connaissent moins de 1000 millimètres par an. Le taux d’humidité varie de 70 à 90% d’une « saison » à l’autre..
Notons que les précipitations sont deux fois plus importantes dans le nord de Bali qu’au sud.
Quel que soit l´environnement dans lequel le voyageur se déplace, urbain ou naturel, il est de sa responsabilité de respecter l´endroit qu´il traverse.
Voici quelques principes de base, applicables partout dans le monde.
Au premier siècle de notre ère, l’ouest indonésien est intégré à un réseau de cités-Etats portuaires dont le pivot est le royaume du Fou Nan, dans le sud de l’actuel Vietnam.
L’histoire de l’Indonésie est celle d’un carrefour maritime. Au Ve siècle, le royaume de Tarumanagara prospère à Java.
Le VIIe siècle voit décliner le Fou Nan ; le centre du pouvoir s’établit alors à Sumatra, d’où le royaume de Sriwijaya (actuelle Palembang) contrôle le détroit de Malacca et le commerce avec l’Inde et la Chine. Ce sont les dynasties javanaises Sailendra et Sanjaya qui prennent la main au VIIIe siècle.
La première, bouddhiste, construira Borobudur ; la seconde, hindouiste, Prambanan. Toutes deux profiteront d’une riziculture prospère. Puis viennent des royaumes toujours javanais, mais orientaux. Majapahit (1293-1478) en particulier. Sa base territoriale est étroite, mais Madura, Sunda, Bali, Pahang (Malaisie), Gurung (Moluques), Malayu (Sumatra) et Bakulapura (Bornéo) lui paient tribu.
Au XVe siècle, les souverains de Malacca, le plus grand port de l’Asie du sud-est, se convertissent à l’islam. A la même époque, l’amiral Zheng He (1371-1433) des Ming note la présence de Chinois musulmans à Java. En fait, entre le XVe et le XVIIe siècle, l’essor conjugué du commerce maritime, de l’islam et des communautés chinoises d’outre-mer va déterminer le développement de la région.
Au XVIe siècle, le sultanat d’Aceh étend son contrôle sur la côte est de Sumatra. A Java, les Etats côtiers musulmans (Demak, par exemple) s’émancipent peu à peu. Les ports de commerce se défont de la tutelle des royaumes rizicoles. La fin du siècle verra cependant une restauration hindouiste avec les royaumes de Mataram et Blambangan. Pourtant, l’islam s’impose inexorablement, favorisé même par les Hollandais.
Les Célèbes deviennent musulmanes au cours du XVIIe siècle.
Ce sont les Portugais qui ont imposé une présence européenne dans la zone ; ils se sont installés à Malacca (1511), puis ont jeté leur dévolu sur les Moluques, où leur établissement restera fragile. Les Hollandais se montreront plus réalistes et les supplanteront rapidement.
Le 20 mars 1602, les Etats généraux des Provinces-Unies fondent la Vereenigde Oost-Indische Compagnie (la compagnie néerlandaise des Indes orientales – VOC). On vient donc aux Moluques remplacer les Portugais (1605), puis, sur les ruines de Jayakarta, à Java, on fonde Batavia en 1619.
La Compagnie s’assure la maîtrise du commerce régional des épices et, profitant de la division des royaumes indonésiens, étend son administration. A la fin du XVIIIe siècle, elle a la mainmise sur les Moluques, le sud des Célèbes et la moitié nord de Java. Mais elle fait faillite.
Pendant la période révolutionnaire puis napoléonienne, les remous européens font tanguer les possessions de la VOC. Jusqu’à ce qu’en 1824, le traité de Londres accorde aux Pays-Bas (dont le gouvernement a racheté les actifs de la Compagnie des Indes) les territoires situés au sud de Singapour, les futures Indes orientales néerlandaises.
Les Hollandais entreprennent alors de s’installer dans leurs meubles : 1825-1830, guerre de pacification de Java ; 1837, fin de la guerre des Padri à Sumatra (commencée en 1821) ; 1846-1906, conquête de Bali (centre du trafic d’esclave et de la piraterie dans les eaux indonésiennes) ; 1873-1904, guerre d’Aceh.
Parallèlement, les cultures industrielles (indigo, sucre) sont « encouragées ». En 1901, la reine Wilhelmine (1880-1962) définit le programme colonial : éducation, irrigation, émigration. Sept ans plus tard, les Indes néerlandaises ont acquis leur forme définitive.
Le Budi Utomo (Intelligence suprême) est fondé en 1908, c’est la première organisation indigène autonome, qui a pour objectif de donner une éducation moderne aux Indonésiens.
En 1912, des commerçants javanais mettent sur pied Sarekat Islam, qui sera le premier groupement nationaliste.
Après la Première Guerre mondiale, les communistes montent en puissance. Soekarno fonde le Partai Nasional Indonesia en 1927. Pendant la décennie suivante, les nationalistes indonésiens sont sévèrement réprimés par l’administration hollandaise. Le 10 janvier 1942, les Japonais débarquent dans l’archipel ; le 8 mars, les Indes néerlandaises ont vécu. Soekarno sort de résidence surveillée et juge expédient de collaborer avec l’occupant.
Il a raison : l’indépendance de l’Indonésie est proclamée le 17 août 1945.
Le colonialisme hollandais renâcle jusqu’au 27 décembre 1949 qui voit la reconnaissance formelle de la République des Etats-Unis d’Indonésie (RIS). Le nouvel Etat a des ratés au démarrage : rebellions communiste et musulmane à Java, soulèvement aux Moluques. Un Etat unitaire remplace la RIS ; Soekarno tient ferme la barre et se fait le promoteur d’une démocratie « dirigée ».
En 1955, la conférence de Bandung donne un coup de fouet le mouvement des non-alignés. Rebellions à nouveau aux Célèbes (1957) et à Sumatra (1958). Le début des années soixante est marqué par de vives tensions avec la Malaisie. L’administration de la Papouasie occidentale est toutefois confiée à l’Indonésie (1963). Mais l’engagement américain au Vietnam va provoquer le réalignement du pays.
En 1966, Soekarno est contraint de céder le pouvoir au général putschiste Soeharto (1921-2008). Qui part immédiatement à la chasse aux communistes. L’Indonésie réintègre la structure occidentale : ONU, Banque mondiale, FMI.
Le développement économique est au rendez-vous de la dictature. En 1975, l’armée indonésienne envahit une colonie portugaise qui vient de déclarer son indépendance, le Timor oriental. S’ensuit un long conflit, qui ne trouvera de solution qu’en 2002 (indépendance formelle du Timor). La situation économique de l’Indonésie se dégrade cependant à partir de la fin des années quatre-vingt. En 1998, la rue et le FMI parviennent à pousser Soeharto en touche.
L’année suivante ont lieu les premières élections démocratiques depuis 1955.
L’Etat indonésien reconnait cinq religions : l’islam, le protestantisme, le catholicisme, l’hindouisme et le bouddhisme. Il accorde également un statut au confucianisme, qui n’est pas à proprement parler une religion.
Les musulmans sont largement majoritaires (85% des Indonésiens). Ils pratiquent un islam généralement tolérant, portant des traces d’animisme et mâtiné de thèmes hindouistes et bouddhistes. La charia, la loi musulmane, ne s’applique pas en Indonésie.
Les protestants sont environ 6,5% et sont bien implantés chez les Papous, par exemple.
3% de catholiques romains et une pincée d’orthodoxes viennent en appoint.
Ce sont les Chinois qui ont maintenu le bouddhisme.
Et ce sont les Balinais qui ont maintenu l’hindouisme.
L’Indonésie est un pays aux richesses culturelles presque aussi grandes que le nombre de sa population qui se chiffre à plus de 240 millions d’habitants.
Cette diversité s’explique en partie par le fait que le pays n’est pas uniforme mais qu’il est constitué de plusieurs îles qui ont chacune eu leurs propres histoire et communautés.
De nos jours, la religion dominante de l’archipel est l’islam, dont la présence a été attestée au 13e siècle par Marco Polo, mais le christianisme ainsi que le bouddhisme et l’hindouisme trouvent des adeptes, quoique beaucoup moins nombreux. Même avec leur statut de religions minoritaires, il n’en reste pas moins que le bouddhisme et l’hindouisme ont été de très grandes sources d’inspiration quant à l’architecture des temples et des palais, et dans le domaine de la sculpture.
Le langage est une autre forme de diversité. Même si le bahasa indonésien (proche du malais) est considéré comme seule et unique langue officielle du pays, le javanais et le sundanais sont également courants dans leurs régions respectives, de même que des centaines d’autres dialectes pour la plupart austronésiens. On compte en Indonésie près de 300 groupes ethniques différents. La majorité des habitants sont issus d’un métissage entre les anciennes tribus locales et les Chinois, les Indiens et les Arabes.
Enfin, la culture indonésienne se traduit par les arts. Le plus populaire des arts indonésiens est le théâtre wayang. Le wayang est un théâtre d’ombres, dont le seul manipulateur de marionnettes se nomme le dalang. Les représentations de wayang sont toujours accompagnées de musique. Le plus souvent, pour ce faire, on a recours à un orchestre formé d’instruments à percussions très populaire que l’on appelle gamelan. Les danses font elles aussi partie intégrante des représentations de théâtre.
À Bali comme à Java, les danses traditionnelles peuvent avoir une fonction religieuse mais aussi cérémonielle. Ainsi, le pendet balinais ou le bedhaya javanais ont une fonction spirituelle, alors que le legong balinais ou le serimpi javanais ont un rôle cérémoniel. A Java, on reconnaît quatre écoles de danses de cour : celles du kraton de Surakarta, du kraton de Yogyakarta, du Puro Mangkunegaran (cour princière « mineure » de Surakarta) et du Puro Pakualaman (cour mineure de Yogyakarta).
La danse est souvent mêlée au théâtre de marionnettes et à la musique dans les spectacles indonésiens.
La forme artisanale la plus répandue d’Indonésie est celle du textile : l’ikat (tissage d’étoffes avec des motifs originaire de Nusa Tenggara mais répandu dans tout l’archipel), le songket (étoffe de soie entremêlées de fils d’or et d’argent), le tapis de Lampung ou encore le fameux batik (dessin avec de la cire et de la teinture sur les étoffes) javanais. La poterie indonésienne est brute et naïve sur Lombok, très marquée par la céramique chinoise dans le pays de Singkawang, très marquée par l’Occident et vernie sur Bali. Les Torajas travaillent beaucoup la perle alors que chez les Dayaks et sur Lombok, ce sont les cauris, petits coquillages de grande valeur.
La sculpture sur bois est également très répandue en Indonésie. Ces sculptures avaient originellement pour but de protéger les maisons contre les mauvais esprits. À Java par exemple, il existe un couple de figurines en bois, les loro blonyo, qu’on expose lors d’un mariage à l’écart des mariés pour attirer sur eux les esprits malfaisants, ou à l’entrée d’une maison pour accueillir les visiteurs. A Nias, Sumba, dans le pays Toraja et dans les villages ngaju et dusun à Bornéo, les statues de bois représentant les ancêtres participent encore pleinement à la vie religieuse des communautés. À Bali et Java en particulier, la fabrication de meubles ornés est très développée, notamment les meubles en teck (jati), très recherchés. Les masques en bois sculptés sont très fréquemment utilisés lors de rites communautaires ou dans le théâtre.
Beaucoup de plats indonésiens sont d’inspiration chinoise, mais certains, comme Padang alimentaire de Sumatra, sont nettement chez nous. Chaque fois que vous Voyagez en Indonésie, vous verrez fournisseurs vendant des collations comme les pommes de terre, noix sucrées, biscuits ou des fruits. Le riz est la base de chaque repas, mangé comme une soupe ou avec un assortiment de plats épicés côté et chaud, la salade et des cornichons. Nasi goreng (riz frit) est le plat le plus commun, tandis que sate (brochettes de viande avec une sauce épicée aux arachides), gado-gado (pousses de soja et vegies en sauce aux arachides) et fruits de mer sont aussi très populaires.
La variété des fruits tropicaux cultivés ferait un évanouir un marchand de légumes. Ils comprennent les pommes-cannelle, durians, goyaves, fruits du jaquier, mangues, papayes, starfruits et ramboutans.
L’Indonésie est un pays multiconfessionnel où l’Islam est pratiqué par 88% de la population.
Le port d’une tenue vestimentaire correcte est recommandé afin d’éviter de heurter la sensibilité des ressortissants indonésiens.
Pour les femmes, éviter de porter des vêtements décolletés. Il est en outre souhaitable d’avoir, dans la mesure du possible, les bras et les jambes couverts.
Ces règles de conduite sont moins impératives à Bali, destination touristique dont la population est majoritairement hindoue.
On recense plus de 750 groupes ethniques, répartis en trois grandes familles. Les Austronésiens sont, de loin, les plus nombreux : les Javanais (Java) représentent 40% de la population totale. Les Soundanais (à l’est de Java), les Madourais (Java et Bali), les Minangkabau (Sumatra), les Malais (Kalimantan) sont également des groupes importants.
Autre famille, les Papous sont environ un million. Ils sont installés en Irian Jaya, dans l’île d’Halmahera et à Timor.
Les Chinois, quant à eux, sont arrivés en Indonésie au début de l’ère chrétienne, ils sont une minorité importante que l’on ne saurait réduire à la figure traditionnelle du bout.
La fragmentation linguistique est importante : 583 langues et dialectes reconnus par les autorités (dans les faits, peut-être plus de 700).
Les Indonésiens n’ont pas (à 13% près) la langue officielle pour langue maternelle.
Le javanais (34,8% des locuteurs) vient en tête ; suivent le soundanais (13,9%), le pesisir (8,4%), le madourais (6,1%), le malais (5,2%), le minangkabau (3,6%), le peranakan (1,7%), etc.
Le Bahasa Indonésien d’origine Malaise est la langue officielle qui cohabite avec de nombreux dialectes.
L’anglais reste la langue la plus pratiquée sur l’ensemble du territoire.
Le bahasa indonesia a été conçu, à la manière de l’espéranto, à partir de diverses langues (famille austronésienne) du pays. 70% des Indonésiens en ont une pratique régulière. C’est la langue de l’administration et des média. C’est aussi la seule langue véhiculaire parlée d’un bout du pays à l’autre (mais elle connait désormais des variantes locales).
L’anglais est la langue étrangère de communication (on trouve partout des gens qui le parlent). Langue coloniale, le néerlandais s’efface petit à petit.
Les années 2000 ont été marquées par d’importantes réformes de structure qui ont assaini l’économie : diminution de la dette publique, contrôle des déficits budgétaires, consolidation du secteur bancaire, etc.
La lutte contre la corruption a également porté des fruits.
Croissance au rendez-vous : 6,3% en 2007, 6,1% en 2008 ; la relative faiblesse des exportations a « protégé » le pays lors de la dernière crise économique mondiale (net fléchissement de la croissance en 2009 toutefois).
Par contre, la faiblesse des investissements entrave la mise en œuvre d’un vaste programme de développement des infrastructures : 50 millions d’Indonésiens n’ont toujours pas accès à l’eau traitée, 90 millions à l’électricité et 210 millions à un réseau de tout à l’égout.
L’agriculture, qui emploie encore 44% de la population active, est l’un des atouts du pays : huile de palme, caoutchouc, cacao, café, riz, thé…
Mais plus encore les secteurs énergétique (gaz – 1er exportateur mondial – et pétrole) et minier (étain, cuivre, or…).
Textile, chaussure, meuble, les activités traditionnelles de l’industrie, subissent, quant à elles, la rude concurrence de l’Asie du sud-est et de la Chine.
L’Indonésie est une République présidentielle. Le président est élu au suffrage universel direct (2 quinquennats maximum). Il donne son orientation à la politique nationale, il nomme les membres du gouvernement et commande en chef à l’armée. Il est le véritable patron de l’exécutif.
Le pouvoir législatif est, en fait, partagé entre la présidence et le parlement. Celui-ci est à deux chambres : le Conseil représentatif du peuple (DPR), 550 membres élus pour cinq ans ; le Conseil représentatif des régions (DPD), dont les membres sont élus pour cinq ans et dont le nombre ne doit pas dépasser le tiers de celui des députés du DPR.
La Cour suprême est la clef de voûte de l’édifice judiciaire.
Politique étrangère :
Contrastant avec l’anti-impérialisme de Soekarno et la confrontation indonésio-malaisienne (Konfrontasi), la politique étrangère de l’Indonésie s’est axée, depuis l’ère Soeharto, sur la coopération économique et politique avec les nations occidentales.
L’Indonésie maintien des relations de proximité avec ses voisins asiatiques et est membre fondateur de l’ASEAN (Association of Southeast Asian Nations) et du Sommet de l’Asie orientale. L’Indonésie a renoué des liens avec la Chine en 1990, relations jusqu’alors gelées suite aux purges anti-communistes des débuts de l’ère Soeharto. Elle est membre de l’Organisation des Nations unies depuis 1950 et fonda Mouvement des non-alignés (soutenu lors de la conférence de Bandung en 1955) et l’Organisation de la conférence islamique.
L’Indonésie reçoit de l’aide humanitaire et de l’aide au développement depuis 1966 en particulier en provenance des États-Unis, de l’Europe occidentale, de l’Australie et du Japon.
L’Indonésie est le seul pays d’Asie du Sud-Est à être membre du G20.
Le tourisme est une des activités économiques les plus importantes pour l’Indonésie. Il est géré par le Ministre de la Culture et du Tourisme.
Les campagnes touristiques internationales ont été concentrées largement sur l’aspect « destination paradisiaque » avec pour vitrine le sable blanc des plages et le ciel toujours bleu et magnifique.
Les stations balnéaires et hôtelières se sont développées dans quelques îles indonésiennes avec Bali comme destination principale.
Riche en diversité biologique, l’Indonésie offre un gros potentiel naturel qui comble notamment les plongeurs.
Le tourisme culturel représente aussi une partie importante de l’industrie touristique du pays. Le pays toraja et le pays Minangkabau attirent les amateurs de dépaysement culturel tandis que les temples de Borobudur et Prambanan sur Java par exemple attirent les passionnés d’histoire ou du spiritualité.
Chaque année depuis 2000, environ 5 millions de touristes étrangers visitent l’Indonésie. En quatre années, le nombre de touristes français a atteint 82 000 personnes en 2018, contre seulement 51 000 en 2006.
Avertissement :
On note un durcissement sans précédent des mesures de lutte contre la drogue. Un ressortissant indien arrêté en 1994 pour trafic de drogue et condamné à mort, a été exécuté le 5 août 2004 à Medan. Deux autres ressortissants étrangers, de nationalité thaïlandaise, également condamnés à mort pour trafic de drogue, ont été exécutés à Medan en 2005.
Deux ressortissants étrangers, de nationalité brésilienne et indienne, âgés de 32 ans, jugés pour trafic de stupéfiants, viennent d’être condamnés à mort par le tribunal de Tangerang. Plusieurs ressortissants australiens ont également été condamnés à la peine capitale et deux de nos compatriotes sont actuellement détenus pour des peines de prison à vie.
Ces condamnations viennent rappeler l’intransigeance des autorités en ce qui concerne les affaires liées à la drogue.
L’Indonésie étant une plaque tournante pour la production mondiale de certaines drogues (ecstasy notamment), les autorités indonésiennes ne cessent de proclamer leur intention de lutter contre ces trafics. Le durcissement des mesures de lutte contre la drogue, très nettement affiché par le gouvernement et les plus hautes instances politiques du pays, par ailleurs tous favorables à la peine de mort, se confirme donc dans les faits.
La possession et l’usage de drogues, quelle que soit leur classification (drogues « douces » ou drogues « dures ») et leur quantité (même inférieur à 1 gramme) constituent désormais un risque grave d’arrestation et de lourde condamnation. Aucune tolérance n’est possible, alors même que l’apparente facilité à se procurer de la drogue dans les lieux les plus touristiques (en particulier à Bali) pourrait faire croire à une certaine permissivité des autorités. Nos compatriotes doivent observer là encore la plus grande prudence et savoir que des manipulations sont possibles, débouchant sur l’extorsion de fonds, s’ils acceptaient toute proposition dans ce domaine.
Dispositifs légaux relatifs aux délits sexuels :
La législation indonésienne prévoit des sanctions importantes contre les auteurs de délits sexuels.
Elle punit d’une peine d’emprisonnement pouvant atteindre 12 ans tout individu qui use de violences ou menace d’user de violences à l’encontre d’une femme dans le but d’obtenir un rapport sexuel.
Tout acte de violence ou menace d’acte de violence en vue de provoquer des actes obscènes à l’encontre d’un mineur de moins de 18 ans en vue d’obtenir un rapport sexuel, soit en sa faveur, soit en faveur d’une tierce personne s’expose à une peine d’emprisonnement de 3 ans minimum jusqu’à 15 ans maximum.
Les mêmes peines sont applicables à toute personne qui fait usage de manœuvres frauduleuses en vue de persuader, ou d’encourager un mineur à avoir des relations sexuelles avec elle ou tout autre personne.
La loi indonésienne réprime également, jusqu’à 7 ans d’emprisonnement, tout acte obscène à l’encontre d’un mineur de moins de 15 ans.
La France n’ayant pas de convention de transfèrement de prisonniers avec l’Indonésie, toute peine d’emprisonnement prononcée par les tribunaux indonésiens, si lourde soit-elle, sera purgée dans sa totalité dans les établissements pénitentiaires de ce pays.
En tout état de cause, et conformément à l’article 113-6 du Code Pénal, la loi pénale française est applicable à tout crime commis par un français hors du territoire de la République. Les ressortissants français coupables d’une infraction sexuelle commise en Indonésie peuvent aussi être poursuivis en France en application de la loi 98-468 du 17 juin 1998 pour des faits constitutifs de délits à caractère sexuel, y compris si ceux-ci ne sont pas réprimés par la législation locale (articles 227-22 et suivants du Code pénal).
-Guides recommandés
• Indonésie – Collection Néos – Michelin
• Indonésie – Guide du Routard (édition la plus récente)
• Bali et Lombok – Guides Voir – Hachette
• Natural Guide Bali (en français et anglais) : nouveau !
• Indonésie – Lonely Planet
• Indonésie – Gallimard
• Indonésie – Le Petit Futé
-Cartes
Les éditions Nelles et Periplus proposent différentes cartes routières, générales ou par régions.
-Ouvrages de référence – Essais
• Indonésie, un demi-siècle de construction nationale » – Textes réunis par F. Cayrac-Banchard, S. Dovert & F. Durand – L’harmattan – 2000
• Indonésie, la nouvelle donne » – P. Raggi – L’harmattan – 2000
• Indonésie éclatée mais libre – De la dictature à la démocratie » – F. Michel – L’harmattan – 2000
• Indonésie: un demi-siècle de construction nationale » – Collectif – L’harmattan – 2000
• Indonésie – chroniques de l’ordre nouveau » – A. Messager – L’harmattan – 1999
• Indonésie, orient de l’islam » – Collectif – La Découverte – 1998
• Indonésie » – J. Gocher – Solar – 1997
• Empire d’orient: voyages en Indonésie » – N. Lewis – Olizane Editions – 1997
• Indonésie contemporaine » – Collectif – L’harmattan – 1994
• Indonésie » – M. Vatikiotis, R. Helmi & G. Rossi – Gallimard – 1992
• Indonésie – Mentawai, la forêt des esprits » – O. Lelièvre – Anako Productions Editions – 1992
• L’armée et le pouvoir en Indonésie » – F. Cayrac-Blanchard – L’harmattan – 1991
• Indonésie – Toraja: sous le regard des ancêtres » – O. Lelièvre – Peuples Du Monde / L’entreligne – 1991
• Indonésie et Timor oriental: près de trente ans d’impunité » – Amnesty International
• Indonésie – le livre du voyageur » – Gallimard
• Bali » – Collectif – Revue Autrement
-Romans et nouvelles d’auteurs indonésiens (traduits en Français)
• La vie n’est pas une foire nocturne » – Pramoedia Ananta Toer – Gallimard
• Le fugitif » – Pramoedia Ananta Toer – Editions Ph. Piquier
• Corruption » – Pramoedia Ananta Toer – Editions Ph. Piquier
• Javanaises » – Umar Kayam – Editions Ph. Piquier
• Télégramme » – Putu Wijaya – Editions Ph. Piquier