Les combats de coqs, appelés « tajen » en balinais, sont une pratique ancrée dans la culture de l’île de Bali. Considérés à la fois comme un rituel religieux, un divertissement et une tradition sociale, ces combats suscitent également de nombreuses controverses en raison de leur aspect violent et de leur association aux jeux d’argent.
Les combats de coqs sont pratiqués à Bali depuis des siècles. À l’origine, ils faisaient partie des cérémonies religieuses hindoues, notamment pour des rituels de purification. Le sang versé était alors considéré comme une offrande aux esprits et aux divinités locales. Aujourd’hui encore, certains combats de coqs sont organisés dans un cadre religieux, notamment dans les temples.
Au-delà de l’aspect spirituel, les combats de coqs sont également un moment de rassemblement social. Les habitants se retrouvent dans des arènes de fortune pour assister aux duels entre coqs soigneusement élevés et entraînés pour le combat. Ces affrontements sont rythmés par des paris et des cris d’encouragement, créant une ambiance à la fois tendue et festive.
Malgré son enracinement dans la culture balinaise, le tajen est de plus en plus critiqué. D’une part, les associations de protection animale dénoncent la souffrance des coqs, qui s’affrontent souvent jusqu’à la mort avec des lames fixées à leurs ergots. D’autre part, les jeux d’argent illégaux qui accompagnent ces combats attirent les critiques des autorités. En réponse, le gouvernement indonésien a interdit les combats de coqs en dehors des cérémonies religieuses, bien que cette interdiction soit souvent contournée.
Aujourd’hui, le destin des combats de coqs à Bali demeure incertain. Tandis que certains souhaitent préserver cet héritage culturel, d’autres militent pour son interdiction définitive au nom du bien-être animal. Quoi qu’il en soit, cette pratique soulève des questions sur la manière dont les traditions doivent évoluer face aux changements sociétaux et éthiques.