Levé à 1h du matin ! Inutile de vous dire que le réveil est douloureux mais cela en vaut la chandelle !
Il faut encore bon, même à cette heure car nous sommes en bords de mer, mais nous avons bien entendu prévu des vêtements chauds pour la montée, de l’eau, des biscuits et de bonnes baskets.
Briefing avec notre guide qui nous explique clairement le déroulé de notre matinée et nous rassure sur les normes de sécurité avec notamment les masques à gaz disponible ainsi que des lampes frontales !
Nous avons choix une excursion privative avec notre chauffeur et notre guide pour nous seuls ! Nous traversons le centre vide à cette heure de Banyuwangi avant de monter sur les flancs de la montagne en direction de Licin.
Apres 1h30 de route, nous arrivons sur le parking du Palding Post : point de départ de l’ascension. Déjà pas mal de voiture sur le parking. Nous en profitons aussi pour se prendre un petit café chaud et des bananes frits excellentes au demeurant ! Des porteurs sont aussi à la pause-café et nous entamons la conversation avec eux. Nombre d’entre eux habitent dans le village voisin de Blawan ou Sempol. Les habitants de ce plateaux d’altitude travaillent généralement dans les plantations de caféiers ou comme porteurs de souffres sur le volcan ijen. Les conditions de travail sont durs et les salaires modestes, mais suffisants pour rester ici car la ville ne les attirent guère!
Le souffre servira à fabriquer des engrais, des pneus, du papier, des allumettes ou encore de blanchir le sucre de canne.
Petite info du guide avant l’ascension : Le volcan Ijen culmine à 2148m d’altitude. Le dénivelé positif est d’environ 500m et la durée varie en fonction de votre niveau (entre 1h30 et 2h généralement) pour parcourir les 4 kms qui nous séparent du bord du cratère.
C’est parti !
Le sentier monte doucement les 10 premières minutes. La pente devient petit a petit plus raides. Les porteurs de souffres font des pauses dans les virages, et nous croisons les porteurs avec leurs charrettes qui nous proposent de l’aide avec leur « ferrari… ».
Depuis quelques années, une association a financé des charrettes a 2 roues pour faciliter le transport des blocs de souffres. Mais en même temps, le tourisme domestique (indonésiens) et asiatique s’est aussi fortement développé et nombres d’entre eux sont de piètres marcheurs… Ils sont très vite découragés et ces charrettes sont une aubaine … Moyennant quelques dizaines d’euros, 2 voire 3 porteurs les montent jusqu’au sommet… L’ingéniosité des porteurs est parfois étonnante. Certes le travail est dur et peut être choquant pour nous européens habitué à marcher et mal à l’aise devant cette pratique, mais d’un autre cote, c’est un revenu considérable pour ces porteurs qui complètent leur maigres salaires….
Ce n’est pas à moi de juger, vous pourrez vous faire votre propre opinion…
Bref, après 1h15 de marche (nous avons un bon rythme et avons doublé pas mal de monde), nous arrivons sur le bord du cratère. Une petite échoppe sert du café et vend des biscuits avant d’arriver au sommet.
Il fait encore nuit et frais… presque froid ! On n’est plus habitué da ces températures hivernales… Des porteurs sont recroquevillés autour d’un feu dans des brèches creusées par les pluies. Ambiance montagnarde !
Nous apercevons les frontales des marcheurs dans le fond du cratère et cette lieur bleue au fond du cratère, et l’odeur du souffre est très présente.